Coton bio : effet de mode ou prise de conscience ?
Vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu parler du “coton bio”. C’est la grande tendance du moment, tout le monde s’y met.
Mais alors, effet de mode ou réelle prise de conscience de l’impact de notre consommation ?
Du coton, on en porte tous, tous les jours ou presque. Cela représente 70% du marché mondial du textile. Il s’en produit 25 millions de tonnes par an. Mais que sait-on exactement sur cette fibre textile ?
C’est quoi le coton et ça se cultive comment ?
C’est un peu technique, mais pas inintéressant à savoir ! Alors on ne se démotive pas et on lit ce petit paragraphe...
Le coton est une fibre végétale qui entoure les graines des cotonniers, gossypium hirsutum, arbuste qui peut mesurer jusqu’à 10 mètres de haut.
Une fois le coton-graine mûr, il est ramassé puis trié, lavé, séché, égrené et mis en balle avant de subir un traitement industriel aboutissant au coton tel qu’on le porte.
Il est produit via une culture pluviale nécessitant des précipitations de 700 mm d’eau par an. On la retrouve surtout en Afrique subsaharienne, aux USA, en Inde et en Chine. Le besoin de pluie important explique que 40 % des surfaces cultivées en coton (Égypte, Ouzbékistan, Pakistan, Syrie) soient irriguées.
Les inconvénients de la culture conventionnelle du coton
- L’eau : Pour pallier à des périodes de plus faibles précipitations, les agriculteurs ont recours à une irrigation importante (des centaines de millions de mètres cubes d’eau). Il faut 5260 litres d’eau pour produire un kilo de coton.
- Les pesticides : Selon l’OMS, 10% des pesticides vendus dans le monde servent à la culture du coton qui ne représente que 2,4% des terres cultivées.
- Le chlore et les métaux lourds (plomb, chrome…) : Ils sont utilisés pour le blanchiment et la teinture de la matière.
Au total, en plus d’être la culture la plus polluante de la planète, elle s’accompagne d’un endettement des petits producteurs pour l’achat des engrais et elle aboutit à un produit, le coton qui est nocif pour ceux qui le portent et ceux qui le cultivent.
Comment le coton biologique répond à ces problématiques ?
- La rotations des cultures : c’est le fait de cultiver différentes espèces sur une même terre en fonction des saisons. Cela a l’avantage de favoriser la biodiversité et de limiter la consommation d’eau en ne cultivant le coton que sur les saisons pluvieuses.
- Le compost naturel : Il remplace l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides.
- Traitement de la fibre : Le coton est blanchi à l’eau oxygénée et non au chlore et les teintures sont réalisées sans métaux lourds ou autres substances cancérigènes.
Le coton fabriqué ainsi serait de meilleure qualité avec une fibre plus épaisse, plus douce et anallergique. Le rendement de ce type de culture est moins important et donc la fabrication est plus chère. Mais les agriculteurs du bio se regroupent autour de fermes pour partager leurs connaissances et savoir-faire.
Comment être sûr que mon coton bio soit bien biologique ?
Une seule réponse : le GOTS (Global Organic Textile Standard) (http://www.global-standard.org/fr/)
C’est LA référence internationale de la certification biologique du coton. Elle définit les différents critères sociaux et environnementaux à respecter. Lancée en 2006, elle a défini un cahier des charges unique de la chaîne de textile écologique.
De ce fait, un coton bio certifié GOTS garantit le respect sur toute la filière, du producteur au confectionneur, une approche écologique et éthique.
C’est pour toutes ces raisons que chez "ChangeMaCouche", nous avons choisi d’utiliser du coton biologique certifié GOTS pour nos bodies.
Notre numéro GOTS est le 140138.
Les sources de l’article :
http://www.lesmouettesvertes.fr/coton-biologique/
http://www.intracen.org/Le-marche-du-coton-biologique/
http://www.laspid.com/content/6-le-coton-bio-et-ses-avantages
https://www.encyclo-ecolo.com/Coton_biologique
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