Evolution de la mode pour bébé

Vous l’aurez remarqué, de nos jours nos bébés sont de véritables gravures de mode. Impeccables de la tête aux pieds ! Du moins le matin, au moment de l’habillage, avant les régurgitations, repas, quatre pattes….

Mais cela n’a pas toujours été le cas. Revenons loin, très loin, très très très très loin en arrière, à l’âge de pierre.


Au paléolithique, les femmes glissaient leur bébé dans des peaux d’animaux, puis dans de la feutrine au néolithique, moment de la sédentarisation. L’unique objectif (comme pour les adultes !) était d’avoir chaud.
Avec l’antiquité et l’âge d’or du tissage, les premières étoffes de tissus font leur apparition. Les bébés sont alors emmaillotés dans des morceaux de lin, chanvre ou coton selon les saisons.

Les bébés restent emmaillotés de leur naissance jusqu’à l’âge d’un an. Ils sont alors progressivement libérés : un bras, puis l’autre… Jusqu’à l’acquisition de la marche. A ce moment-là, l’emmaillotage est remplacé par une robe. L’enfant portera cette robe jusqu’à ses 7 ans qu’il soit une fille ou un garçon. Nous sommes bien loin des tendances actuelles. Qui parmi vous a déjà mis une robe à son fils ? Là encore, il n’y a pas de critère esthétique. Nous sommes dans l’habillage pur.

Mais la renaissance arrive (XVIème siècle) avec ses matières nobles comme la soie, le velours, la dentelle. L’enfant est alors féminisé. Toujours en robe, celle-ci doit être élégante usant du mélange des matières et des manches ballons.

Avec ces grands penseurs comme Jean-Jacques Rousseau, le XVIIIème siècle voit les mentalités évoluer. Le sport est valorisé pour ses vertus de bonne condition physique. Toute la haute bourgeoisie s’y met. L’emmaillotage est alors remis en question pour son obstruction à la bonne évolution des mouvements de l’enfant. Et l’habit suit ce courant de pensées pour devenir plus pratique et confortable.

Il faudra tout même attendre le XXème siècle pour que la robe soit définitivement remplacée par la barboteuse. C’est le début du grand virage.

1920, le vestiaire des bébés filles et garçons se différencie. La layette (tricotée maison, of course !) passe d’un objectif de chaleur à loisir esthétique. La préparation du trousseau de bébé fait partie intégrante de la dote avec autres nappes brodées… Et les tricoteuses s’en donnent à cœur joie pour embellir leur création : point de riz, jersey, point mousse….

En 1954, les choses s’accélèrent avec Jean Bourget. Petit fils de tailleur, il se lance dans la mode mais avec cette spécificité : des créations destinées uniquement aux bébés. C’est réellement l’essor de la mode pour bébé. Très rapidement, d’autres marques voient le jour comme Tartine et Chocolat, Bonpoint, Jacadi….

Le luxe voit alors le potentiel du dressing pour bébé. Après avoir dessiné en 1957 un trousseau de naissance pour Caroline de Monaco à la demande de sa mère Grace Kelly de Monaco, Dior ouvre sa première boutique « Baby Dior » en 1967. Depuis, de nombreuses marques ont suivi le pas, de Zara à Ralph Lauren en passant par Zadig et Voltaire ou IKKS, faisant de nos chérubins de véritables esthètes de la mode.

 

Et en dessous de leurs beaux vêtements, de beaux bodies ChangeMaCouche ! ;-)


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